Je suis allé chercher mon père au quai,
Pressé d’offrir mon colis bricolé.
Le cargo est lent et sa coque est vieille,
Mais enjoué et impatient, je lui fais un coucou.
Il me conte sa migration vers l’est du pays
Me parle des cons d’orient et de sa vie,
Qu’il coula sur des accords bohémiens
Sans voir que des rats passent et le narguent.
Sale et déplumé, il tente de me rassurer :
«Mais il n’est pas de poux sain, ni de poux laid,
Juste des corps mourrant libres comme l’air ! »
Il Lève ensuite sa canne en bois de caribou
Et ajoute : « Avançons et tournons,
Et rond sera notre vol pour le bonheur ! »
Inséparables, ils progressent dans la rue
Il y a un bal bizarre au bout de celle-ci
Où les pans de murs alignent des flammes en rose.
Un moine obèse leur fait un signe de la tête
Et un abbé casse les pieds d’un autre déguisé.
Plus loin, un papi jongle à raz des affiches
Et un autre tout cambré s’y cogne la tête.
Bien que mon père eut cher payé ces instants,
Nous nous souviendrons de cette journée volage,
Je lui fait un signe avant que la mer l’emporte,
Guidé par Martin, le pêcheur…
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2 commentaires:
Jolie performance pour ce poeme volatile avec comme un air de voyage :)
bisoux
Bien je vois que tu aimes en faire des choses et c'est super. Pour les poémes je ne sus pas forte mais ns faisons avec ce que ns avons tu ne crois pas?
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